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Un soir de juillet 1973, Jacques Higelin tout de blanc vêtu s’avance seul sur la scène de l’Olympia muni de son accordéon. Il est la première partie imposée à une foule venue massivement voir Sly & the family Stone. Est-ce l’homme, l’instrument, ou cette chanson française ? Toujours est-il que ce soir-là le public le rejette avec violence. En quittant la scène sous les huées et les injures, il lance un cri vengeur : « Je reviendrai, et je ne serai pas seul ! »

 

 

 

C’est dans cette histoire que BBH puise la substance de son spectacle. D’une envie de raconter le rock tel que nous l'avons vécu.  Ainsi nait l’idée : jouer BBH75 dans son intégralité, en respectant l’ordre des chansons. Ce projet mûrit pendant quelques années dans l’attente du déclic qui permettra sa réalisation.  Le déclic se produit en 2012. Jean-Louis Sbardella, Martial Bort et Olivier Hestin sont alors réunis sur la création d’Eden Palace, un spectacle du théâtre de la Mezzanine. L’entente musicale et humaine est telle que jouer ensemble devient une évidence. L’arrivée de Jérôme Buet permet de donner un corps au concept. La création du spectacle se fait sur une idée simple : BBH parle de l’histoire du rock français, mais la narration passe par des canaux autre que la parole : le climat musical, la mise en lumière et l’utilisation de la vidéo.

 

Car l’histoire est suggérée. Elle est l’écrin d’une expression virtuose et totalement libre, qui ose la folie et la modernité. 

 

Un an plus tard, il revient avec dans la poche de son blouson en cuir l’acte de naissance du rock français : l’album BBH75.  Entouré de Simon Boissezon et de Charles Benarroch (les deux B de BBH),  Jacques Higelin livre avec rage une poésie nouvelle pleine de violence, une musique simple et brutale, comme une urgence. BBH75 est l’album d’une génération. Mais son influence nous parvient à travers tous ces groupes de rock français qui jusqu’à aujourd’hui, peuvent se réclamer de cet héritage.

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